On appelle ainsi le recueil de jurisprudence énumérant
le code de conduite, les fautes et les peines encourues par les frères.
Une fois par semaine, dans chaque commanderie se réunit le
chapitre et chacun est invité à se confesser publiquement.
En fonction de la gravité des fautes, il existe trois niveaux
de punition que le chapitre dans son ensemble juge.
La peine majeure,
c'est 1'exclusion de 1'Ordre avec obligation de se retirer chez les
Cisterciens.
Elle est prévue pour les fautes suivantes :
- simonie (entrée dans
l'Ordre par intérêt)
- divulgation des délibérations du chapitre
- meurtre d'un chrétien ou d'une chrétienne
- Vol
- sodomie
- collusion en vue de perdre un frère
- fuite devant l'ennemi et sans ordre de repli
- hérésie et abjuration de la foi chrétienne
- sortie sans autorisation avec abandon de la maison excédant
deux jours
- manque de sincérité lors de la réception dans
l'Ordre.
La perte de 1'habit est la seconde peine.
On retire son manteau, ses armes, et ses chevaux. Il est séparé
des autres, condamné aux tâches serviles, et mange par
terre. Cette peine est prévue pour les fautes suivantes :
- rixes
- blessures infligées à un chrétien par courroux
- commerce avec une femme
- mensonge sur soi-même - mensonge sur un frère
- meurtre d'un serf
- fait de tuer ou de perdre un cheval par sa faute
- don d'une bête à l'exception des chiens et des chats
- désobéissance sous toutes ses formes
- fait de partir sans autorisation.
La troisième peine
consiste en trois jours de jeûne hebdomadaire et de tâches
serviles.
Elle est appliquée pour les fautes
les moins graves.
On ne peut accuser un frère hors de sa présence.
L'accusation doit être formulée sans passion. N'oublions
pas qu'une règle de 1'Ordre dit que "mal est en pouvoir
de langue".
La vie conventuelle dans 1'Ordre stipule, dans une
règle, la primauté du service religieux sur le militaire.
Suivent les obligations d'assister aux messes et offices religieux
qui rythment la journée du Templier.
Les repas sont pris en commun et en silence. D'une manière
générale, si la règle entendait que l'on dompte
le corps, ceci ne devait nullement conduire à son épuisement.