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Bibliographie
: La création onirique |
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Les
rêveurs de l'Antiquité
Des pèlerins malades se rendaient au temple de la guérison à Epidaure et faisaient des offrandes au dieu de la santé Esculape. Le but de ce pèlerinage était d'obtenir un rêve donnant un élément essentiel qui favoriserait la guérison. Le temple était un lieu sacré et avant d'y accéder, nombreux étaient ceux qui jeûnaient ou tout au moins mangeaient très légèrement… Pour que le corps retrouve son rythme intérieur le pèlerin faisait des ablutions, participait à des danses … La plupart des pèlerins rapportaient des rêves intenses où le dieu Esculape leur apparaissait. A leur réveil matinal, les pèlerins, reposés partageaient leurs expériences. L'attente était un élément important, mais selon les témoignages des milliers de pèlerins connurent des rêves prédits de guérison ou de conseil. Cette manière spéciale d'entrer en relation avec ses rêves est appelée l'incubation onirique. Sa description est représentative de l'incubation des rêves dans la Grèce antique, mais les pratiques véritables pouvaient varier dans le temps, d'une région ou d'un temple à l'autre. Ces temples furent activement utilisés pendant plus de 1000 ans. L'incubation onirique ne nécessite pas de croire en un dieu particulier ni de se rendre en un lieu sacré. Il suffit de trouver un lieu où on ne sera pas distrait de son objectif d'induction onirique puis de formuler clairement le rêve projeté. Il faut aussi concentrer son attention sur le rêve désiré en se montrant patient et tenace.. |
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Les rêveurs amérindiens Toutes
les tribus indiennes d'Amérique ont attribué au rêve une importance
particulière. Les façons d'utiliser les rêves variaient selon les cultures
indiennes. Souvent intégrés aux croyances religieuses, les rêves permettaient
d'entrer en relation avec les esprits surnaturels et d'acquérir un pouvoir
par leur intermédiaire. |
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Les rêveurs Senoï "Qu'as-tu rêvé cette nuit ?" est réellement la question la plus importante dans la vie des Senoï. Elle le deviendrait également pour nous si nous utilisions leurs techniques ; dès lors, nous pourrions nous affranchir de nos cauchemars et développer notre créativité. Tous les matins au petit déjeuner, chaque membre de la famille - du plus jeune au plus vieux - raconte ses rêves. De la naissance à la mort, toutes les activités sont largement déterminées par les rêves individuels. Les enfants les décrivent dès qu'ils commencent à parler. Les parents les interrogent sur leurs comportements oniriques, leur signalent leurs erreurs, les complimentent s'ils ont eu l'attitude appropriée, les questionnent sur les évènements passés en rapport avec le rêve, les conseillent sur la manière de modifier la conduite dans les rêves. Une fois le rituel familial fini, la famille se rend au Conseil du village où le travail sur les rêves va se poursuivre. On discute du sens de tous les symboles et évènements... La plupart des activités quotidiennes sont ainsi définies à partir des interprétations et des conclusions résultant de ces discussions... La caractéristique la plus étonnante des Senoï est sans doute, leur extraordinaire équilibre psychologique. Une première règle des rêves consiste à affronter et à vaincre le danger. Si un enfant rêve par exemple qu'un tigre le pourchasse, il devra prendre conscience que c'est un rêve et affronter l'animal. S'il n'y arrive pas tout seul, il appelera ses amis de rêve. Dans sa vie onirique il apprendra toujours à affronter le danger pour le vaincre. Le rêveur ne joue plus, comme s'est souvent le cas, le rôle de victime. La deuxième règle onirique est la recherche du plaisir. L'enfant est encouragé à vivre dans les rêves des expériences sexuelles et à profiter au maximum des sensations qui les accompagnent. Il lui est aussi recommandé de prendre plaisir au vol aérien en se relaxant et en l'expérimentant pleinement. La
troisième règle onirique est d'aboutir
à une issue positive. En principe aucun rêve ne
doit se terminer avant la réalisation d'une action positive.
Par exemple il faut que le vol aboutisse quelque part, que le rêveur
rapporte de son rêve un cadeau utilitaire ou artistique qu'il
partagera avec sa famille. S'il rêve de nourriture il devra la
partager avec des amis oniriques... |
Les
rêveurs tibétains |
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