Les femmes dans le monde religieux
Prostitution sacrée
Danse sacrée

Elles y exercent plutôt des fonctions non-institutionnelles.

* Elles sont souvent guérisseuses et magiciennes: elles connaissent les formules magiques liées aux fonctions de la reproduction notamment l'accouchement.
* Elles sont également chanteuses et musiciennes: chants et musiques avaient à l'origine une fonction sacrée
* Les femmes étaient souvent oracles, comme la Pythie de Delphes
* Il y avait des prêtresses dans la religion germanique, en Égypte, dans la religion sumérienne, surtout dans les cultes de fécondité. Il y a des prêtresses dans certains cultes hindous, notamment le culte de Kali, où le culte s'adresse à l'aspect féminin de Dieu.
* Il y avait des prostituées sacrées en Mésopotamie (culte d'Ishtar ou d'Astarté) et en Inde. Elles représentaient la déesse-mère ou la déesse de la fécondité.

La prostitution sacrée en Mésopotamie

Dans la mythologie sumérienne, on parle des noces d'Inana ( akkadien Ishtar) et de Dumuzi ( akk. Tammuz). On sait, par les hymnes qui nous sont parvenus, que le roi de Babylone, au Nouvel An, s'unissait avec la grande prêtresse d'Ishtar par un hieros gamos ( "relations sexuelles sacrées"). La grande prêtresse représentait Ishtar et le roi (agissant en tant que grand prêtre) Tammuz. C'était un rite de fécondité qui devait garantir le renouvellement des énergies dans la nature et dans l’État, à l'aube de la nouvelle année.
Autre interprétation: Ishtar possédait une force magique lumineuse, le "me" qui garantit l'ordre du monde et qu'elle transmet au roi lors du hieros gamos. Il s'agissait donc pour le roi de recueillir la force qui fonde sa royauté.

Autre exemple: à Ur, au temple de Nanna (ou Sîn, la divinité lunaire), il y avait des hiérodules (sumérien nin-dingir, akk. entum) considérées comme les épouses du dieu Nanna/Sîn, représenté en fait par le roi.

Le roi n'était pas le seul à pouvoir bénéficier de relations avec les prostituées sacrées. On sait qu'il y avait des hiérodules accessibles au commun des mortels, dans la plupart des temples babyloniens. Elles portaient des noms divers: nadîtum, qadishtum, isharîtum.


La prostitution cultuelle en Inde

Dans le Véda (-1500 à -600) toute allusion à une forme quelconque de prostitution sacrée est absente. La première devadâsî à être signalée l'est dans une inscription du IIe s. après JC en Inde centrale, dans la grotte de Jogîmârâ, près de Râmgarh.

Les devadâsî-s sont attestées massivement en Inde à partir du 6ème s après JC. Elles avaient pour fonction les danses sacrées, le chant, la musique et la prostitution sacrée.

Les devadâsî-s étaient consacrées aux dieux, c’est-à-dire à leurs représentants, les prêtres, et souvent accessibles aussi aux simples fidèles. Les relations sexuelles auxquelles elles se prêtaient étaient considérées comme un rite sacré de fécondité, qui devait servir à augmenter la fécondité des gens, des animaux et de la terre, car dans les civilisations anciennes la fécondité vient des dieux.

A certaines époques le nombre de devadâsî-s semble avoir été considérable.

Le temple de Somanatha hébérgeait 350 devadâsî-s au moment de sa destruction par le conquérant turco-mongol Mahmûd de Ghazni en l'an 1026.

Le voyageur chinois Chao-Ju-Kua rapporte en 1226 que le Gujarat comportait 4000 temples avec 20.000 devadâsî-s.

Leur existence est également rapportée par le récit de Marco Polo (1254-1324).

Au XIX et au XXe siècles, l'influence de la morale britannique de l'époque eut pour conséquence l'interdiction de la prostitution sacrée à Madras et à Bombay.

Dans la Thora

La femme du prophète Osée était une prostituée sacrée des cultes cananéens de la fécondité (cf. Osée 1.2, 4.13-14).

Symbolique sexuelle

La symbolique et le rituel sexuels sont importants dans beaucoup de religions.

La conception "immaculée" (sans relations sexuelles) est affirmée dans le cas de la divinité iranienne Mithra (sous la forme d'un esprit entrant dans le corps d'une vierge) , du Bouddha (sous la forme d'un petit éléphant blanc entrant dans le corps de la mère du Bouddha, les parents du Bouddha vivant dans la continence) et de Jésus. La signification de la conception sans relations sexuelles signifiant qu'il y a une dimension autre dans la naissance de certains êtres que la seule dimension biologique.

Dans la statuaire hindoue, Shiva est souvent représenté enlaçant sa partenaire féminine la Shakti. Cette représentation n'a d'autre sens que l'Absolu se situe au-delà des dualités, symbolisée ici par l'une d'entre elle, la polarité entre le masculin et le féminin. Vichnou, quant à lui, est souvent représenté comme ayant trois têtes (le Vichnou tricéphale): une tête masculine, une tête féminine, et une tête neutre qui transcende le masculin et le féminin.

http://stehly.chez.tiscali.fr/lemythe2.htm



Danse sacrée

La Danse du Ventre


Raks el Chark - la danse de l'est, connue aussi comme la danse du ventre, a son origine dans l'ancienne Égypte, et est associée à la Déese Isis. Religieuse et rituelle, elle constitue un chemin vers la connaissance de soi. Le ventre découvert reçoit l’énergie du soleil, et la femme se divise en trois : corps, esprit et serpent.

Sa pratique fortifie les muscles, modèle, revitalise et embellit le corps. Ses mouvements font aussi émerger des émotions qui, devenues conscientes, capables de dissoudre les "cuirasses musculaires", des parties du corps humain qui concentrent des tensions, des émotions et des sentiments réprimés, et qui souvent finissent par altérer la structure corporelle.

Avec la danse du ventre nous récupérons des valeurs transcendantes, car nous entrons en contact avec notre corps lui-même et avec les forces de l'univers.

http://www.atechs.com.br/mariacouto/html/frances.html



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