La Déesse est aussi la « Déesse
Blanche », celle qui traverse les Mythes Celtes, de l’Irlande,
de la Bretagne insulaire et des bardes gallois. Elle qui est, entre toutes,
magicienne. Qui connaît, comme toutes les honnêtes sorcières,
les secrets de toute chose, visible ou invisible. Elle possède
son balai et son chaudron magique, et l’art de se transformer en
animal de son choix ou de changer ses ennemis à son gré.
CERRIDWEN OU LE CHAUDRON MAGIQUE
:
Cerridwen eut deux enfants, une fille d’une
beauté délicieuse et un fils d’une laideur repoussante.
Pour pallier cette injustice, elle décida de doter son fils d’une
intelligence remarquable, lui assurant inspiration et parfaite connaissance
de toute chose. Possédant un chaudron magique, elle confia au dieu
Odin le soin de remuer la potion tandis qu’elle allait se procurer
de nouvelles herbes précieuses. La légende raconte ensuite
comment Odin voulut
goûter à la potion qui lui conféra encore d’autres
pouvoirs magiques. Quand Cerridwen s’en aperçut, elle le
pourchassa. Il eut l’idée de se transformer en grain, mais
elle en poule et elle l’avala. Elle se retrouva ainsi enceinte et
donna naissance à un garçon d’une beauté extraordinaire.
Voulant s’en débarrasser, elle l’enferma dans un sac
de cuir et le mit à l’eau. Il fut emporté par les
vagues jusqu’au moment où un prince le découvrit et
le sauva.
« Cerridwen, déesse de l’orge,
écrit R. Graves, est bien la Dame Blanche de la mort et de l’inspiration
». Elle est également associée à la licorne
blanche.
CARDEA :
Les latins adoraient la Déesse Blanche sous le nom de « Cardéa
», protectrice des enfants au berceau. Elle aurait exercé
son pouvoir dans la Cité Blanche, à Albe.
ARIANHROD :
La première déesse des Celtes est Don, qui eut pour fille
Arianhrod ; « Arianhrod » signifie « rouet » ou
« cercle » d’argent. On la disait fort belle, pouvant
cependant prendre l’apparence d’une vieille sorcière.
Comme d’autres déesses, elle mit au monde un enfant secret,
qu’elle nommera « Llwe Llaw Gyffes » c’est-à-dire
« le Lion à la main sûre » un jour où,
déguisé, il tire à l’arc et démontre
son adresse.
RHIANNON et PRYDERI :
Rhiannon est parfois aussi appelée la « Vierge Mère
». Son fils, Pryderi naquit au moment du solstice d’hiver,
le 24 ou 25 décembre.
Cavalière, jument, déesse de l’Autre Monde, elle est
tout à la fois déesse de mort et de résurrection…,
comme toutes ses sœurs, les Grandes Mères.
BERECYNTHIA :
Déesse de l’agriculture et du vin, elle est surtout appelée
Brigitte ou Birgit la puissante. Sainte Brigitte dont le feu sacré
fut maintenu perpétuellement allumé. Elle est également
appelée « Reine du Sud » ou « Marie des Gallois
». Brigitte fait partie des Triples Déesses qui ont trois
fonctions majeures : déesse à la fois de l’inspiration,
sous forme de poésie, de la santé, avec son pouvoir guérisseur
contre les brûlures, et de la forge. On l’appelait aussi «
Bride aux cheveux d’or » ou « Bride des Collines Blanches
», dont le symbole fut bien évidemment, le cygne…