ALLAITEMENT

Lait maternel ou lait de vache ?

1. La nature a créé les glandes mammaires pour alimenter les petits nouveaux-nés avec l'intention de leur pourvoir du lait temporairement, tenant compte de intérêts de la mère et de l'enfant.

2. La composition du lait est spécifique pour chaque espèce, avec une prévision d'utilisation exclusive par l'espèce à laquelle il appartient.

3. Le lait qui se forme dans les glandes mammaires est stérile, fait pour être consommé à travers les seins de la mère, et passer directement dans l'estomac du petit sans aucun contact avec l'air contaminé ni subir l'action destructrice de la lumière.

RÔLE DU LAIT DANS LA NATURE

Le lait est secrétée par une femelle mammifère durant les quelques mois qui suivent la mise à bas de son petit afin de lui permettre de :

- bénéficier de défenses immunitaires passives moléculaires et cellulaires parfaitement adaptées au milieu et aux contraintes environnantes
- de réaliser la maturation définitive de son système immunitaire, de son organisation hormonal et de surveillance des croissances cellulaires
- de recevoir tous les nutriments afin de se développer et acquérir les fonctions neuro-sensoriellesles propres à l'espèce tout en faisant face aux dépenses de fonctionnement, dont la régulation thermique

Les laits sont très différents les uns des autres. Ils ne sont pas construits au hasard, chaque molécule a sa raison d'être au service d'un projet existentiel. Cette précision rend compte des problèmes qui surgissent lorsqu'on nourrit un nouveau-né avec un lait d'une autre espèce.

Le lait de vache fait grandir, il fait faire de la masse, il est dans la nature du veau de se développer plus rapidement, c'est donc logique, d'où sa richesse en protéines, en calcium et en zinc notamment. Si on nourrissait un baleineau avec du lait de vache, il dépérirait car ses besoins sont très différents.

LAIT DE FEMME

On prouvait, il y a quelques années, la supériorité du lait maternisé sur le lait de femme par le fait que les paramètres de croissance étaient meilleurs avec le premier.
Actuellement on accepte l'idée que la norme est celle obtenue avec le lait de femme. D'ailleurs on diminue de plus en plus le taux protéique des laits maternisés pour éviter la surcharge pondérale et le surmenage métabolique lié à l'excès protéique.

On sait que les enfants allaités ont un meilleur quotient intellectuel et sont moins malades.

Des différents constituants du lait, le seul qui reste positif sur le plan nutritionnel est sa richesse en calcium, encore que l'on puissse se demander si l'excès (quatre fois plus que dans le lait de femme) n'est pas dénué d'inconvénients, aussi bien chez le tout petit que chez l'enfant ou l'adulte si la consommation est importante.

Pour environ un gramme de calcium on se trouve dans l'obligation de consommer une grande quantité de graisses, de protéines et de sucre dont les méfaits sont bien établis.
- Les graisses du lait sont nocives à tout âge, sans aucune nuance. Un verre de lait, même écrémé, contient autant de graisses que trois tranches de lard.
- Les protéines ne valent guère mieux. Leur rôle allergissant est bien connu et elles favorisent l'éclosion de manifestations allergiques à d'autres substances. C'est aussi par le biais de ses protéines que le lait participe très probablement à la génèse de certains cancers dont ceux du sein et de la prostate.
- Le sucre du lait est mal digéré par la plupart des êtres humains à partir de l'âge de deux à trois ans (troubles du transit, maux de ventre, ballonnements).

Le lait de femme comporte environ 20% d'oligo-fructo-saccharides favorables au bon fonctionnement intestinal et immunitaire, pas du tout celui de la vache.

Les vitamines antioxydantes (A, E et O) sont peu présentes dans le lait de vache, environ cinq fois moins que dans celui de la femme, la vitamine D de même ainsi que les minéraux qui posesnt le plus de problèmes en pratique courante : le fer et le magnésium.

On dit que le lait de vache est une source importante de calcium. C'est vrai pour le veau mais pas pour nous. Le calcium de lait de vache nous est inaccessible : celui-ci contient beaucoup trop de phosphore pour notre organisme. Or cet élément stimule les deux glandes parathyroides qui, du coup, bloquent le processus d'assimilation du calcium.

L'INSTINCT DES MERES HUMAINES

Dans l'antiquité, les fermiers utilisaient le lait pour le beurre et le fromage. L'instinct des mères humaines, qui possédaient encore une abondance de lait pour allaiter leurs enfants, les poussaient à refuser le lait de vache et à le considérer comme un aliment inadéquat pour leurs bébés. En cas de perte de leurs mères, les enfants étaient allaités par des nourrices.
Cette situation changea graduellement à partir de la fin du XVIIIème siècle, quand les médécins commençèrent à recommander le lait de vache en remplacement du lait humain donné par les nourrices qui, quelquefois, causaient des problèmes familiaux. C'est ainsi que naquit une industrie dépendant de la manipulation et la dégénérescence physique des vaches. La vache a surpassé les 3 litres de lait qu'elle donnait chaque jour pour l'alimentation exclusive du veau jusqu'à produire 30 litres quotidiens. Son pis arrive à peser 50 kg. 20 % des vaches laitières sont boiteuses et 25 % souffrent d'infections telles maminitis ou mastidis (le lait contient du sang et du pus), dues aux conditions hostiles et anormales de l'environnement dans lequel elles se trouvent.

LA VACHE : ANIMAL HERBIVORE NOBLE

La vache est un animal herbivore noble exploité pour sa chair, son lait et sa peau. C'est un animal sensible et pacifique qui mérite le plus grand respect. Son espérance de vie de plus de vingt ans se voit cruellement tronquée et frustrée par une fin d'existence brève dans un abattoir lugubre, à l'âge de trois ou quatre ans. La vache est débilitée et détruite par maintes maladies causées entre autres par les antibiotiques, les hormones et une alimentation insuffisante à ses besoins physiologiques et psychiques. Forcée de consommer de la nourriture contenant les restes hachés des cadavres infectés de ses congénères, la vache, devenue cannibale, n'est qu'une réflexion déformée et pathétique de sa vraie nature.

On ne peut pas continuer à ignorer l'énorme souffrance qui résulte de la séparation traumatique des veaux de leur mère dans les systèmes intensifs de production de viande ou de lait destinés à la consommation humaine. Dans des conditions normales, un veau serait allaité pendant 6 mois par sa mère malheureusement dans la réalité, il en est séparé au bout de 3 jours. Un quart des veaux séparés de leur mère à la naissance sont destinés à la production laitière. Le reste, exploités pour satisfaire la demande de viande de veau blanche, sont obligés de rester dans l'obscurité d'une étable pendant environ 6 mois, privés du contact de leur mère et de leurs semblables. Ils ne peuvent pratiquement pas bougés, leur tête est lié à un abreuvoir qui au lieu de l'eau, contient un liquide artificiel reconstitué, sans aucune alimentation solide, ni paille, ni fibre.

LA NATURE A CREE LE LAIT DE CHAQUE ESPECE

De même que chaque espèce a sa propre composition sanguine particulière, le lait aussi varie selon les nécessités des espèces. La nature a créé le lait de chaque espèce pour satisfaire ses nécessités nutritives particulières, avec un pourcentage de protéine adéquat au rythme du développement de chaque espèce depuis la naissance. Un lapin, par exemple, double son poids de naissance en 6 jours, un chat en 9 jours, un veau en 47 jours et un bébé humain en 3 mois.

Dû à sa conservation limitée, le lait de vache est un des produits les plus traités industriellement : pasteurisé, homogénéisé, stérilisé, condensé, écrémé, concentré, aromatisé, UHT, etc.

Le lait, non seulement inadéquat pour notre espèce, est un concentré d'antibiotiques, d'hormones (oestrogènes), plagicides et microtoxiques, sans qualité biologique, facilement remplaçable par les laits végétaux de soja ou d'amandes.

(extrait de Biocontact septembre 2000)


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